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QUI VA AIMER VOS DÉFAUTS ?

À l’époque d’Instagram, de Facebook ou de Twitter le choix du filtre est aussi important que le choix de la tenue pour sortir. Mais le choix du filtre ne serait pas si anodin, jusqu’à détecter une dépression. Sur le même sujet, nous voyons en Belgique comme ailleurs régulièrement des phrases d’accrocher du style « assumez vos imperfections » ,mais pourquoi mettre à coté un visage au teint parfait ?

Lorsque nous nous exposons sur les réseaux sociaux, certaines personnes rentrent dans une problématique d’auto-promotion, d’auto-marchandisation. Sans être un produit, la personne devient « le » produit.

Jusqu’à choisir la plus belle photo, sexy de préférence, appétissante. Mettre en avant la qualité, pour séduire à tout prix. En sachant que le terme qualité désigne : beauté, sexy et charme.
L’ image présentée de vous-même prendrait en compte la façon dont les autres devraient vous percevoir. Depuis quelques années les réseaux sociaux exigent de chacun cette auto-promotion.

A l’arrivée, nous y gagnons quoi ? D’abord,il semblerait difficile de tomber amoureux d’une personne parfaite. Les êtres » trop parfaits » donneraient l’image d’être distants, non attachants, voire artificiels. Il y a quelques années, deux grands top-modèles Claudia Schiffer et Cindy Crawford partageaient l’affiche.
Dans un sondage européen, une majorité des européens préféraient vivre avec Cindy Crawford, et non pas avec Claudia Schiffer, en raison d’une petite particularité : le grain de beauté sur la lèvre. Claudia Schiffer était jugée trop parfaite.

Mais ne nous voilons pas la face, tout le monde est tolérant, progressiste et généreux sur les réseaux sociaux mais en apparence seulement. En fait, la couleur de la peau, la religion, l’origine ethnique, les idées politiques, et l’âge influencent les commentaires. La photo, comme le selfie, joue un rôle primordial. Jusqu’à détecter une dépression ?

À en croire une équipe de chercheurs de l’université d’Ottawa qui élabore en ce moment des algorithmes d’apprentissage automatique issus de l’intelligence artificielle pour discerner des symptômes d’une maladie mentale, comme la dépression ou l’anorexie à partir d’un choix de filtre. Bien sûr, la machine ne peut pas vraiment comprendre exactement l’humain. On parle plutôt de “pseudo-compréhension”, qui donne un taux d’exactitude de 80 à 90 %.
Le meilleur moyen reste l’acte de dermatologie esthétique, qui, tout en respectant votre personnalité et sans s’égarer, agit sur du long terme et non par un bref instant comme le ferait un filtre…Derrière l’image, il y a un être humain, avec un coeur, des sentiments, c’est cela aussi, la beauté !