Exérèse chirurgicale des naevi (grains de beauté)

L’exérèse des grains de beauté et des lésions cutanées peut être réalisée dans deux situations :

  • Soit une exérèse de nécessité devant une lésion atypique, suspecte de malignité, ou une exérèse de prudence devant la notion de modification ou de traumatisme d’un grain de beauté bénin, afin d’éviter une évolution vers un mélanome malin.
  • Soit une exérèse de confort pour une lésion cutanée inesthétique ou gênante sur le plan fonctionnel.

Avant une exérèse chirurgicale, une consultation préopératoire est indispensable. Elle permet au dermatologue de connaître les antécédents du patient (allergie, traitement anticoagulant, pacemaker ?…), de définir la nature de son intervention et de fournir toutes les explications nécessaires sur les suites opératoires et le résultat cicatriciel.

Opération chirurgicale pour grain de beauté

Comment se passe l’exérèse ?

La plupart du temps, les exérèses se déroulent sous anesthésie locale.  Tous les dermatologues du Centre Dermatologique du Roy pratiquent la chirurgie cutanée  , toutefois , les interventions plus « techniques »  sont confiées au Docteur Fabrice Bourdeaud’hui .

Le Centre Dermatologique du Roy  est équipé de salles de consultations  adaptées à ce type d’intervention. Le patient peut en général venir seul et reprendre une activité normale après l’intervention.

Dans un premier temps, le patient est installé et la peau est préparée par une asepsie locale, puis le dermatologue réalise l’anesthésie en injectant dans la peau d’un produit anesthésique (Xylocaïne Adrénalinée®), qui insensibilise la région concernée par l’exérèse.

Il peut alors débuter l’exérèse chirurgicale, à l’aide d’un bistouri à lame et d’un appareil électrique permettant de coaguler les petits vaisseaux.

Une fois la lésion enlevée, la peau est suturée. Pour les lésions de grande taille ou dans certaines localisations, la suture directe n’est pas possible et votre dermatologue peut être amené à réaliser un lambeau, une plastie ou une greffe de peau.

L’intervention se termine par la pose de points de suture qui sont mis en place en 1 ou 2 plans suivant la profondeur de l’intervention. Le fil utilisé pour les points sous-cutanés se résorbe seul dans la peau, celui utilisé pour les points superficiels est un fil non résorbable qu’il faudra retirer plus tard.

La lésion prélevée est envoyée dans un laboratoire spécialisé d’anatomo-pathologie cutanée ( d’où la nécessité de venir avec des vignettes de mutuelle )dans lequel un examen microscopique va être réalisé, ce qui permettra de vérifier la nature bénigne ou maligne de la lésion et confirmera que la totalité du grain de beauté a bien été retirée.

L’approche et les techniques de chirurgie dermatologique sont comparables à celles de la chirurgie esthétique. Chaque fois, le médecin recherche le meilleur résultat cicatriciel, par un bon positionnement des cicatrices dans l’axe des rides (lignes de moindre tension), dissimulées, si possible, dans les plis, par l’utilisation de fils superficiels très fins, voire en évitant les points apparents en surface et en ne réalisant que des points profonds complétés de suture adhésive par Stéristrip® en surface.

Le retrait des fils superficiels a lieu en général au cabinet, 8 jours après l’intervention pour la chirurgie de la face, 10 à 15 jours pour la chirurgie du tronc et des membres et 15 à 21 jours pour la chirurgie des extrémités, en particulier du pied. Le médecin profitera souvent de ce rendez-vous pour communiquer les résultats de l’analyse anatomo-pathologique.

Pour les exérèses esthétiques, la technique du «shaving» est une alternative intéressante à l’exérèse-suture traditionnelle. Elle est à réserver aux lésions en relief et qui semblent bénignes. Elle consiste à enlever la lésion avec une marge plus réduite en créant un cratère, en forme de cupule, nécessaire à son exérèse puis à faire cicatriser de manière dirigée, grâce à l’application de pansements qui vont favoriser le comblement de la cupule. Pour un meilleur résultat esthétique et grâce à l’équipement du Centre Dermatologique du Roy, le «shaving» peut être suivi, dans le même temps opératoire, d’une abrasion au laser co2, qui permet d’aplanir la cupule, de retarder l’épidermisation (et donc de favoriser le bourgeonnement à partir du fond de la perte de substance) et de stimuler la collagénèse. La lésion est envoyée pour une  analyse anatomo-pathologique cutanée.

Exérèse chirurgicale des autres lésions cutanées

Les carcinomes basocellulaires de la face , du tronc , lorsqu’ils ne peuvent être traités par les méthodes locales (Photothérapie Dynamique , Aldara , ) , ou carcinomes spinocellulaires  peuvent bénéficier du même type de traitement chirugical , avec respect d’une marge de sécurité.